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Risque des nanomatériaux

Ce qu'il faut savoir à propos du risque des nanomatériaux

L’utilisation croissante des nanomatériaux, substances infiniment petites issues des nanotechnologies, génère de nouveaux risques professionnels encore méconnus faute de données suffisantes et d’études probantes pour détecter leurs caractères pathogènes spécifiques : cela nécessite donc une vigilance et des précautions accrues,

Qu'est ce qu'un nanomatériau ?

Les nanomatériaux sont des matériaux dont la taille ou la structure comporte au moins une dimension comprise entre 1 et 100 nanomètres environ. Cette petite taille leur confère des propriétés physiques et chimiques différentes des propriétés des matériaux « classique ». 

Les nanomatériaux se trouvent naturellement dans l’environnement, par exemple dans les nuages de poussières dégagés par un volcan ou encore dans des fumées d’incendies. Certaines activités humaines produisent également des nanomatériaux : la fumée d’une bougie, les émissions des moteurs à combustion… par exemple.

La France a été le premier Etat à mettre en place, par un décret du 17 février 2012, une déclaration obligatoire annuelle des substances à l’état nanoparticulaire fabriquées, importées ou mises sur le marché. Elle est obligatoire en France depuis le 1er janvier 2013.

Cette déclaration doit être effectuée sur le portail : www.R-Nano.fr. C’est l’Anses qui gère les déclarations et les données qu’elles contiennent. Le seuil minimum de déclaration est fixé à 100 grammes par substance par an.

Les effets sur la santé

Risque toxique :

Compte tenu de leur taille, les nanomatériaux inhalés ou ingérés seraient capables de franchir les barrières biologiques (nasale, bronchique, alvéolaire…) et de migrer vers différents sites de l’organisme via le sang et la lymphe (processus de translocation).

Risque chimique

les nanoparticules ultrafines démontrent une plus grande toxicité que des particules plus grosses ayant la même composition chimique, et chaque nanomatériau possède un potentiel de toxicité qui lui est propre, compte tenu de sa forme et la capacité à y être exposés, notamment par sa diffusion dans l’air ambiant.

Risque explosif

Certains métaux ou produits organiques combustibles peuvent, à l’état de nanomatériaux, former dans l’air des nuages explosifs compte tenu de leur très faible granulométrie et de leur temps très long de sédimentation ou, par réaction catalytique violente, entrainer une explosion.

La prévention du risque

  • Manipuler les nanomatériaux sous forme de suspension liquide ou de gel plutôt qu’à l’état de poudre.
  • Délimiter et restreindre la zone de travail aux seuls salariés directement concernés par la manipulation de nanomatériaux.
  • Apposer dans les locaux où sont manipulés des nanomatériaux des panneaux d’avertissement et de signalisation, en utilisant par exemple celui préconisé par l’INRS.
  • Optimiser le procédé pour obtenir un niveau d’empoussièrement aussi faible que possible : privilégier les systèmes clos et des techniques automatisées.
  • Capter les polluants à la source (sorbonne de laboratoire, boîte à gants, buse ou anneau aspirant…) et filtrer l’air avant rejet à l’extérieur du local de travail (filtres à très haute efficacité, de classe supérieure à H13).
  • Porter un appareil de protection respiratoire filtrant (filtre de classe 3) ou isolant, une combinaison à capuche ou une blouse jetable contre le risque chimique (type 5), des gants et des lunettes.
  • Nettoyer régulièrement et soigneusement les sols et les surfaces de travail.
  • Collecter et traiter les déchets.

Signalisation préconisée pour les nanomatériaux par l’INRS